Témoignage de Cristina. Un accord avec l’obscurité. Fr

Témoignage de Cristina. Un accord avec l’obscurité.

Atrapamiento y recuperación del alma. Terapia de Vidas Pasadas: un nuevo paradigma. ISBN: 9789507544620. Editorial Continente (https://www.edicontinente.com.ar). Formato: 230 x 155 x 15 mm (Rústica con solapa). Páginas: 256. Publicación: 30/07/2014.La patiente, que dans cette histoire s’appelle Cristina, souffre de plusieurs blocages quand elle doit mener à bonne fin ses propos dans sa vie présente. Aidé par son thérapeute, elle revit une vie passée où ses symptômes on commencé. Elle était alors un homme qui fit un pacte avec l’obscurité pour obtenir du pouvoir et l’acceptation sociale entre les membres d’une secte. Cristina, aidée par le thérapeute, arrive à annuler le pacte qui la limitait, guérir les maux qu’elle avait provoqués, et résoudre les blocages qui la limitaient.


Chapitre VII.

Un accord avec l’obscurité.

Faust: Alors, même l’enfer a ses lois? J’aime ça. Alors, messieurs, on pourrait en toute confiance conclure un accord avec vous?

Méphistophélès : Tu jouiras pleinement de ce qu’on te promettra, rien ne sera lésiné. Je suis ton compagnon, et, si tu es satisfait avec moi, je suis ton serviteur, ton esclave.

Faust : Et en échange, que dois-je faire pour toi ? Expose clairement tes conditions. Un tel serviteur est un danger pour la maison.

Méphistophélès : Je m’oblige de te servir dans cette vie, à ta moindre indication, sans paix ni repos. Quand nous nous retrouverons de nouveau dans l’au-delà, tu en feras autant pour moi. Encore une chose, pour raisons de vie ou de mort, je te demande deux lignes. Un petit morceau de papier suffira. Tu signeras avec une petite goutte de ton sang.

Faust : Si ceci te donne pleine satisfaction, je l’accepte comme une plaisanterie.

Méphistophélès : Le sang est un fluide très particulier.

Faust : Il n’y a pas de risque que je romps cet accord. Ce que je promets est l’objet de toute mon énergie.

Goethe, Faust.

L’accord entre Faust et Méphistophélès est peut-être un exemple classique du pacte avec l’ombre. En peu de mots Goethe énonce les conditions et les conséquences de cet accord singulier. Méphistophélès s’oblige à servir Faust tout le long de sa vie physique. En contrepartie, Faust s’oblige à rendre ce service dans l’au-delà. La signature de cet accord avec une goutte de sang confirme le pacte et, en plus, Faust promet avec toute son énergie. Ceci est l’essence de n’importe quel accord.

Ensuite on verra de façon pratique comment ce genre d’accord devient apparent quand nous travaillons avec la thérapie des vies passées, et quelles en sont les conséquences sur le développement et la vie d’une personne.

Ce n’est pas par hasard que Cristina (36 ans) apparut dans l’atelier « Rencontre avec la lumière de l’âme », à Ibiza. Cristina avait des graves problèmes dans le maniement du pouvoir et avec l’intégrité. Elle était consciente de sa capacité, mais quant le temps arrivait de mettre en œuvre son talent, elle se bloquait, la peur la paralysait et elle s’affolait beaucoup. Comme d’habitude je demandais à Cristina où elle sentait la peur et elle répondit :

Je sens peur dans ma poitrine, dans ma gorge et la voix me tremble, comme si tout-à-coup je perdais toute ma force.

Je pris cette phrase de Cristina comme un indicateur d’une expérience en dehors de la conscience, et à partir de ce point est commencé son expérience.

Vendredi, 24 octobre 2008.

Thérapeute : Où es-tu quand tu sens que tu perds toute ta force ? Comme si tu étais où ?

Cristina : Je suis assise dans une barque entourée d’autres personnes. Je pense que je suis un homme et j’ai un bâton de commandement dans ma main droite. La barque est très décorée et elle glisse dans la rivière. Il y a des gens sur les rives et nous sommes en train d’aller à un lieu très important. C’est comme une cérémonie. Nous sommes tous très honorés de faire ce travail. Je vois des joncs et une très grande entrée de couleur blanche. Nous descendons de la barque et nous commençons à marcher. Il faut parcourir ce chemin pour arriver, ça fait partie de la cérémonie. Nous sommes très conscients de faire ce chemin –elle éclate en sanglots.

T : Que se passe-t-il ?

C : Je ne sais pas si je pourrai faire ce que je dois faire. Mes jambes tremblent ! Mais personne ne doit me voir –elle pleure–. Je dois maintenir ma position. Je dois faire bien mon travail. Je dois faire ce que je suis venu faire, qu’il me plaît ou non.

T : Et qu’est-ce que tu et venu faire ?

C : Je dois sacrifier ! –elle pleure et elle se retord.

T : D’accord, continue.

C : Je sais que je dois le faire, mais je ne veux pas ! Mais il faut que je le fasse, c’est ma charge. J’ai le pouvoir, mais pourquoi ai-je le pouvoir ? Non ! Ce chemin est horrible ! –elle pleure–. J’ai la force et je sais que je dois le faire. J’ai une force dans mes mains qui ne m’appartient pas. Et je dois le faire !

T : Cette force que tu a dans les mains, elle est à qui ?

C : Elle n’est pas à moi, elle vient d’en haut, d’un autre lieu, du cosmos, de n’importe où. J’ai maintenant cette force dans les mains, je peux la sentir.

T : Tu sens quoi dans tes mains ?

C : Une vibration incroyable. Comme si cette force ne m’appartient pas, elle ne m’appartient pas !! –elle pleure– Pourquoi dois-je faire ceci ? Je suis en lutte avec moi-même.

T : Pour quelle raison dois-tu le faire ?

C : Parce que j’ai le pouvoir.

T : Et comment ça se fait que tu a le pouvoir ?

C : Je ne sais pas, je sens que je suis né ainsi, comme si c’était dans ma lignée. Et ce n’est pas la première fois que je le fais. Je sais très bien ce que je dois faire.

T : Et c’est quoi, ce que tu dois faire ?

C : Je dois faire couler le sang ! Et je dois le faire avec mes mains !

T : Qu’est ce que tu dois faire avec tes mains ?

C : Je dois égorger quelqu’un. Une jeune fille s’approche. Elle est très envoutée, elle sait ce qui l’attend et c’est ce que tout le monde espère.

T : Et toi, que sens-tu quand la jeune fille approche ?

C : Je ne sens rien. Quand je suis ici je ne sens rien, je le fais et c’est tout. Je suis le cérémonial.

T : Il se déroule comment, le cérémonial ?

C : Je remplis un récipient avec son sang et puis je dois faire encore une autre chose avec. Je dois faire une cérémonie et tous s’attendent que je le fasse. La fille est déjà renversée sur la pierre. Elle agonise ! Et tout le monde regarde comme si c’était la chose la plus normale du monde. Et moi je fais comme si tout était bien, mais dans mon for intérieur je trouve ça terrible. C’est atroce ! Ça n’a aucun sens le faire. Mais je le fais encore une fois ! –elle pleure.

T : Montre-moi comme tu le fais.

C : Je prends le récipient et je le présente à tout le monde pour qu’ils boivent. Et tout le monde boit ! C’est une espèce de communion. Je dois prier, je dois prononcer une prière à l’obscurité, à l’ombre. Je livre tout à l’obscurité.

T : À qui livre-tu tout cela ?

C : Je pense que c’est Satan ou semblable –elle pleure désespérée– Je me livre à lui.

T : Comment te livre-tu ?

C : De tout cœur !! –elle crie et pleure inconsolable.– Aaahhh ! Et je livre aussi les autres !

T : Avec quelle formule te livre-tu à Satan ?

C : Prends-moi ! C’est ce que je veux. Je veux le pouvoir ! Livre-moi le pouvoir ! Donne-moi le pouvoir de cette âme que je suis en train de sacrifier, donne-le moi ! Donne-nous le !

T : Très bien, je conterai jusqu’à trois et tu reculeras au commencement, au fait qui t’a porté à te livrer à l’obscurité. Un, deux, trois. Comment est-il tout commencé ?

C : Je suis un petit enfant et suis chez moi avec ma famille. Quelque chose ne va pas, apparemment. Mon père est en train de mourir et il est plein de haine. Il me dit que je dois me défendre, que je ne peux pas être tellement bon. Que je dois mourir d’une autre façon, que je ne peux pas mourir comme il est en train de le faire, pauvre, et désavoué par le temple. Quelqu’un malveillant lui a fait du mal et lui a pris le pouvoir. Il me dit qu’il ne sert à rien que d’être bon. « Ceci ne sert pas ! » il me dit. « Si tu es bon, tu meurs comme un chien, tu meurs d’une façon affreuse. » Et il ajoute : « fais ce qu’il faut pour obtenir ton pouvoir. »

T : Et alors, qu’est-ce que tu fais ?

C : Je commence à penser qu’il n’est pas nécessaire de faire tout bien, que peut-être il y a d’autres possibilités. Il y a d’autres temples, et si là on nous repousse, pourquoi pas chercher une autre façon de le faire ?

T : Bien, continue.

C : Je veux entrer dans un temple et faire ce que faisait mon père, mais ils ne me laisseront pas. Je vais chercher la façon de le faire.

T : Comment fais-tu ?

C : Je livre mon âme –elle pleure.

T : Tu livre ton âme ? Dis-moi comment tu le fais.

C : Je m’adonne à des procédés malhonnêtes. Je m’initie avec un rituel très puissant, avec beaucoup de gens. J’entre dans le cercle et je sais qu’il n’y a pas de marche arrière, mais j’entre parce que je veux, je le fais parce que je voulais le pouvoir.

T : Très bien, maintenant observe. A qui livres-tu ton âme ?

C : À Satan –elle murmure.

T : Et le rituel, c’est comment ?

C : J’entre dans un cercle composé de plusieurs personnes. Il y a beaucoup d’attirance, mais en même temps beaucoup d’obscurité. Je suis au centre et je crois que je suis avec les bras levés en regardant en haut. Je dois prononcer des mots en une langue étrange. On me dit les mots et je les répète, et à mesure que je les répète je sens que je reprends des forces, je deviens grand et je peux faire ce que je veux ! –en hurlant.

T : Et si tu savais ce que tu dis quand tu prononce ces mots ?

C : Je me livre, je me donne à toi avec tout mon être, avec ma conscience de faire ce que je veux faire, et le faire ainsi pour toi. Je te livre mon âme, je te livre tout ce que je suis et, en échange, je serai un des tiens pour toujooouurs ! –elle hurle et pleure en même temps–. Et c’est ce que je sens, je me livre pleinement, totalement. (C’est ici le pacte).

T : Observe ce qui se passe après ce rituel.

C : On m’accepte, je suis un d’eux et je peux prendre part à chaque rituel, chaque sacrifice, et ainsi je réunis du pouvoir et j’acquiers du pouvoir aisément. C’est facile. Je sens que je suis né pour avoir du pouvoir et ici je peux l’obtenir.

T : Très bien, je conterai jusqu’à trois et tu avanceras jusqu’à un fait saillant de cette vie après l’initiation. Un, deux, trois. Qu’est-ce qui se passe ?

C : Aujourd’hui je dois le tuer.

T : Qui doit-tu tuer ?

C : Mon frère.

T : Comment ça se fait que tu dois tuer ton frère ?

C : Il a été décidé par les gens qui sont là-haut, dans le temple. Quelque chose s’est passée avec mon frère, il a fait quelque chose mal. Il a fait quelque chose inadéquat, et on me fait l’honneur que se soit moi qui le fait, ma première fois, avec mon frère. Je me sens privilégié de le faire, mais ici commencent les doutes, une guerre intérieure, ici ça commence à ne pas être clair si il en vaut la peine. Parce que j’aime mon frère ! Comment ferai-je ? Mais j’ai juré et je suis un homme de parole. Je ne peux-pas ! –elle pleure– Mais je dois le faire ! Je m’enfoncerai dans l’obscurité si je le fais. Je perdrai aussi mon cœur ! Je le ferai. Je vais, je vais et… je le fais !

T : Montre-moi comme tu le fais.

C : Ainsi ! –et elle fait le geste d’égorger quelqu’un–. Son sang me tache ! –elle pleure et se vautre par terre–. Mais je dois le faire, c’est mon rôle. Je ne peux pas montrer ma douleur ! Non ! Ceci reste dedans, je maintiens la solennité du moment. Je suis fort, je suis ici pour les miens. Alors je suis avec le cérémonial de nettoyer l’instrument du sacrifice et de boire le sang. Aaahhh !

T : C’est ça, que éprouves-tu quand tu bois le sang de ton frère ?

C : Aaahhh ! Ça brule ! Je brule dans tout mon corps ! Mais je suis fort et j’offre le sang à chacun pour que tous puissent boire. Je reste jusqu’à la fin. Ainsi il devait être, c’est fini.

T : Et observe, jusqu’ici quel a été le moment le plus difficile de cette expérience ?

C : Quand je me prépare à le faire.

T :Et à ce moment-là, quand tu va le faire, quelles sont tes réactions physiques ?

C : Je tremble tout, je sens la panique. Je sens que je suis en train de me rompre dedans.

T : Quelles sont tes réactions émotionnelles quand tu es en train de te rompre dedans ?

C : Je ne ressentirai rien, je ne ressentirai rien d’amour. Je renonce aussi à l’amour.

T : Et quelles sont tes réactions mentales, à ces moments-là, quand tu renonce aussi à l’amour ?

C : Je dois le faire, mais je ne veux pas. Mais je le fais.

T : Maintenant observe comment toutes ces sensations affectent ta vie comme Cristina. Ce « je tremble tout », la panique, « je suis en train de me rompre dedans », « je renonce à l’amour », « je dois le faire mais je ne veux pas », tout ceci qu’est-ce qu’il te fait faire comme Cristina ?

C : Je ne peux pas me relaxer, je suis toujours obligée, j’ai toujours une guerre intérieur, je suis toujours divisé dedans.

T : Et tout ceci qu’est-ce qu’il t’empêche de faire comme Cristina ?

C : Ce que je veux faire, ce que je souhaite faire.

T : Très bien, maintenant je vais conter jusqu’à trois et tu iras au moment de ta mort dans cette vie-là pour en finir avec tout ceci. Un, deux, trois. Qu’est-ce qu’il se passe ?

C : Ajjj ! Coff ! Coff ! –elle s’étrangle– Ahhh ! Ahhh !

T : Que se passe-t-il ?

C : On m’égorge ! Aaahhh ! Aaahhh ! –elle se roule par terre, elle s’étrangle et se tient la gorge avec les mains.

T : Pourquoi t’égorgent-ils ?

C : Mon heure était venue, c’était écrit, je pouvais rester là pour un temps donné. C’est une façon de continuer, de donner mon sang pour les autres.

T : Et observe, quel est le moment le plus terrible de cette mort ?

C : Je ne sens rien, je ne sens rien.

T : Et quand tu ne sens rien, quelles sont tes réactions physiques ?

C : Tout m’est égal.

T : Et quand tu ne sens rien et tout t’est égal, quelles sont tes réactions émotionnelles ?

C : Je me perds dans l’ombre.

T : Et quand tu te perds dans l’ombre, quelles sont tes réactions mentales ?

C : Je mérite de mourir.

T : Alors, observe de quelle façon toutes ces sensations marquent ta vie comme Cristina. Ces « je ne sens riens, je me perds dans l’ombre », et « je mérite de mourir », qu’est-ce qu’elles te font faire comme Cristina ?

C : Je ne fais riens pour changer, pour trouver mon chemin. Je me laisse emporter par l’inertie, c’est comme que je ne le mérite pas.

T : Et tout ceci, qu’est-ce qu’il t’empêche de faire ?

C : Je ne mérite pas, je ne mérite pas d’agir, de travailler.

T : Maintenant, observe une autre chose. Au moment où tu sacrifies ton frère, qu’est-ce qu’il te dit ?

C : Pourquoi ? Pourquoi ? Comment tu t’es perdu ainsi ?

T : Et que disent les autres victimes quand tu les égorge ?

C : Elles sont résignées, mais au fond les victimes sont plus fortes que moi. J’ai beaucoup de pouvoir, mais elles sont plus fortes que moi.

T : Très bien, je conterai jusqu’à trois et tu iras a un moment avant que on t’égorge, et tu te permettras d’éprouver cette mort plus profondément. Ceci est très important pour en finir avec tout ceci à tout jamais. Un, deux, trois. Cette cérémonie commence comment ?

C : Je suis assis sur le trône, dans ce temple. Je descends du trône, je commence à marcher et je monte à l’autel. Chaque pas me pèse. Tous les autres sont en train de prier, c’est un bourdonnement comme de tonnerre. Et je joue mon rôle, je me donne.

T : Je conte jusqu’à trois et tu iras au moment où on t’égorge et tu laisseras que ton corps fasse tout ce qu’il ait à faire. Un, deux, trois. Que sent ton cou quand on l’égorge ?

C : Aghj ! Aghj ! Aghj ! –elle s’étouffe et se roule par terre sans dire un mot.

T : C’est ça, que ressent ton cou, que ressentent les cordes vocales, la trachée ? Qu’est-ce qui se passe aux poumons, au cerveau ? Qu’est-ce qui se passe à tes pensées ?

C : (Cristina s’étouffe, se roule par terre tandis que je lui pose des questions, mais elle ne peut prononcer un mot).

T : Quelle est la dernière chose que tu pense dans ce corps ?

C : C’est fini. Pas plus de pouvoir, pas plus de pouvoir ! (C’est ici l’ordre qui bloque la pratique du pouvoir personnel).

T : Remarque de quelle façon ce dernier est en train de marquer ta vie comme Cristina. Ce « c’es fini, pas plus de pouvoir », qu’est-ce qu’il te fait faire comme Cristina ?

C : Je ne peux pas être moi-même, je ne peux faire ce que je veux faire –elle pleure.

T : Et qu’est-ce qu’il t’empêche de faire ?

C : Suivre mon chemin, je ne peux pas faire ce que je veux. Je n’ose pas, je ne le mérite pas.

T : Observe encore une chose, que se passe-t-il quand tu sors de ce corps ?

Ah ! Je ne peux pas aller à la Lumière, je ne peux pas aller à la Lumière ! On ne me permet pas d’aller à la Lumière.

T : Où vas-tu ? Où es-tu ?

C : C’est comme si j’étais suspendu, il n’y a rien d’autre.

T : Très bien, maintenant je te poserai une question importante : es-tu disposé à rompre l’accord que tu as fait avec l’obscurité ?

C : Ouiii ! –elle pleure.

T : Alors, tu demanderas le concours de l’Archange Michel pour qu’il t’aide à rompre l’accord que tu as fait avec l’obscurité. Répète avec moi : « Archange Michel, je me repens de la décision prise et je jeux rompre le pacte que j’ai fait avec l’obscurité. »

C : (Cristina répète mot à mot avec moi).

T : C’est ça, « Archange Michel, humblement je te demande que tu m’aide et m’assiste pour rompre le pacte que j’ai établi avec l’obscurité. Archange Michel, humblement je te demande que tu me prête ton épée de lumière pour rompre les chaines qui me rattachent à l’obscurité. »

C : (Elle répète avec moi).

T : Très bien, maintenant tu répéteras trois fois : « Moi, Cristina, par le pouvoir de ma volonté, je romps et annule, définitivement et à toujours, le pacte que je fis avec l’obscurité dans cette vie-là et je récupère mon pouvoir et ma lumière. »

C : (Elle répète trois fois).

T : Très bien, maintenant tu prendra l’épée de Saint Michel et, quand je dirai trois, tu romps le pacte et les chaînes qui te rattachent à l’obscurité. Un, deux, trois.

C : (Cristina fait le geste de rompre le pacte comme si elle avait une épée dans ses mains.)

T : Et maintenant tu exigeras qu’on te rende l’énergie qu’on t’a volé. « Je veux mon âme et mon énergie, et je les veux tout de suite ! ».

C : Je veux mon âme et mon énergie ! Je les veux maintenant, j’en ai besoin maintenant ! J’exige qu’on me rende le pouvoir que je vous ai livré. Il est à moi ! Il m’appartient ! Je le veux tout de suite ! Je veux mon pouvoir, maintenant ! C’est mon pouvoir et il est bon ! Il est bon ! –elle fait le geste d’allonger ses bras et de prendre son énergie.

T : Maintenant tu parleras à ton frère de cette vie-là et à ces victimes, et tu leur diras ce qu’il faut pour terminer avec tout ceci à toujours et rester en paix.

C : Ayyy ! Je regrette beaucoup, mon cœur regrette beaucoup –elle pleure–. Ce n’était pas mon pouvoir, ce n’était pas le mien !

T : C’est ça,, « je vous rends ce que je vous ai pris ».

C : Je vous rends ce que je vous ai pris, il ne m’appartenait pas.

T : Très bien, et pour te nettoyer du tout, je te donnerai des mouchoirs, tu te mettras de coté et tu vomiras tout ce sang que tu as bu dans cette vie-là.

C : (Cristina prend les mouchoirs et elle vomit. Cela va de soi qu’il s’agit d’une vomissure énergétique).

T : Très bien, maintenant remercie l’Archange Michel, rends-lui son épée et demande pardon de la Lumière pour ta confusion.

C : Merci, Archange Michel. Je demande pardon pour ma méprise, pardon, pardon.

T : Très bien, assure-toi que tu reprends toute ton énergie de ce corps, en prenant conscience qu’à sa mort ce corps a conclu son expérience. Désormais, rien de ceci ne t’appartient. C’est tout fini. Tu reprendras toute ton énergie et tu porteras cette partie de ton âme à la Lumière avec le concours de Saint Michel. Demande à l’Archange Michel qu’il te conduise à la Lumière.

C : « Saint Michel, humblement je te demande que tu me conduises à la Lumière, je te demande, s’il te plaît, que tu me laisse dans a Lumière ».

T : C’est bien, dis-moi quand tu te trouve dans la Lumière.

C : Je suis déjà dans la Lumière –sa voix est calme.

T : Très bien. Y a-t-il quelque chose d’autre que tu veuille ajouter ?

C : Je suis heureuse de me trouver dans la Lumière, car je pensais que je ne le méritais pas, que jamais j’aurais pu arriver ici. Je pensais qu’il y avait quelque chose de mauvais en moi, mais je vois que ce n’est pas ainsi. On me permet de rester dans la Lumière.

T : Nous finissons le travail de Cristina en suturant la blessure de son cou pour rétablir le flux d’énergie à ce niveau.

Avec une certaine fréquence j’ai assisté à des expériences semblables à celle de Cristina avec des personnes différentes. La participation du patient à des sacrifices humains dans des vies passées c’est un sujet récurrent quand on travaille l’origine de certaines difficultés dans la vie d’une personne. Il est clair qu’il n’y a pas un symptôme pathognomonique qui m’indique à priori avec certitude que nous trouverons une expérience de ce genre. Mais si le consultant a une histoire de blocage de talents, difficulté pour assumer son pouvoir personnel, une perte de force ou d’énergie, l’impossibilité de s’affirmer dans son véritable être, ou harcèlement par des énergies négatives, probablement il y a un pacte avec l’obscurité dans des existences antérieures, et en tant que thérapeute je dois être préparé à lui faire front.

Avec ou sans sacrifice humain, les pactes avec l’obscurité tournent toujours autour de la même chose : obtenir le pouvoir contre la livraison de la volonté et de l’énergie d’une personne, qui s’oblige à servir dans l’au-delà la puissance qui lui fournit ce pouvoir. Observez que pour obtenir ce pouvoir Cristina se livre à Satan en disant : je te livre mon âme, et en échange je serai un des tiens pour toujours. C’est ici que l’on trouve le piège, car dans l’au-delà il n’existe pas le temps. La personne qui a fait le pacte reste attrapée dans la clause qui exige son respect à la fin de la vie physique, mais la vie dans le corps physique est courte et finie, tandis que l’éternité est infinie. Les conséquences du pacte seront ressenties vie après vie, jusqu’à quand il apparaisse et il puisse être annulé. N’importe dans quelle vie se trouve la personne, chaque fois que l’âme essaye d’avancer dans le chemin de la lumière, elle trouvera l’opposition de forces contraires, qui chercheront d’entraver ou éviter son progrès, parce qu’elles imposeront le respect du pacte.

La signature du pacte avec le sang retient encore plus l’âme de la personne qui a signé. Selon Goethe, le sang est un fluide très particulier. Ceci est ainsi parce que le sang a de puissantes vertus cachées. C’est la vie de l’homme, et Méphistophélès sait surement il tiendra davantage dans son pouvoir Faust si il parvient à s’emparer même d’une seule goutte de son sang. Suivant un ancien aphorisme : « ce qui a du pouvoir sur ton sang, a le pouvoir sur toi ».1 À travers cette signature l’âme livre son énergie et sa volonté et cède son pouvoir à une autre force. En tant que thérapeutes, chaque fois que nous nous affrontons à un pacte signé avec le sang, il faudra faire appel à l’Archange Michel, car le patient aura besoin de la force d’un pouvoir supérieur pour libérer son âme de la sujétion à l’obscurité.

Un autre aspect important quand on travaille avec des pactes avec l’obscurité, est celui qui a rapport avec les conséquences dans la vie présente du consulteur, la signature du pacte et son annulation sont peut-être le moment le plus dramatique du travail thérapeutique, mais je ne peux pas me limiter à ça. En tant que thérapeute je dois aider le patient à devenir conscient des effets du pacte dans sa vie présente.

Cristina définit avec précision ces effets dans sa vie de chaque jour : la privation de l’amour, vivre constamment dans une guerre intérieure, se sentir obligée et divisée dedans, et ne pas être digne d’agir ni de travailler, entre autres choses. Le coup de grâce pour sa vie actuelle l’a donné sa derrière pensée dans cette expérience quand elle dit « pas plus de pouvoir ». Cet ordre qui empêchait Cristina de déployer son pouvoir personnel. C’est possible que nous ayons la capacité et le talent d’achever nos projets dans cette vie, mais si en même temps nous avons un ordre dans notre subconscient qui nous rappelle tout le temps « pas plus de pouvoir, pas plus de pouvoir, pas plus de pouvoir », comment pouvons nous accomplir ce que nous voulons si un mandat intérieur nous ordonne le contraire ? Cristina l’a énoncé clairement : je ne peux pas être moi-même, je ne peux pas faire ce que je veux faire.

Voyons à la suite les considérations de Cristina après plusieurs années de cette expérience.

Après cette expérience dans l’atelier de Ibiza ma vie s’es écoulée entre le travail, les études et les projets qui surgissent et matérialisent peu à peu. Maintenant je peux voir que ça a été une période de croissance et de mouvements profonds.

Après l’atelier à Ibiza je devins plus consciente de ma force et de mes capacités. Je complétais ma formation de psychologie Gestalt, ce qui m’a aidé à optimiser mon travail comme thérapeute, un travail dans lequel je m’achemine et auquel je me consacre chaque fois plus résolument.

Spécialement, ma régression m’a appris la force de ma parole, ce qui m’a fait faire attention spécialement à ce que je dis, à qui je le dis et comment je le dis. Avant de cet atelier il était des années d’avoir peur au moment de parler devant un groupe. Après la régression je fus conscient du pourquoi de ma difficulté. Même si quelquefois je sent encore cette peur, je peux dire que j’ai amélioré beaucoup ma capacité d’apparaitre devant les gens, de parler et de conduire un groupe. Dans mon travail maintenant je le fait habituellement.

J’ai aussi compris mieux mon rôle vis-à-vis de mon frère et les difficultés entre nous, consciente que moi aussi j’ai ajouté de la douleur et des difficultés dans cette relation, car auparavant je me voyais à moi-même comme une victime de mon frère, et pas comme son agresseur. Dans ce sens, l’expérience avec l’obscurité m’a rapproché de mon propre coté obscure et de celui des autres, elle m’a rapproché de l’ombre des personnes que je reçois, et ceci m’a aidé à être une meilleure thérapeute.

Une autre question qui a été toujours présente, mais que dans cet atelier elle est devenue très évidente, c’est ma liaison avec les anges. Chaque jour ils deviennent de plus en plus présents dans ma vie, et ils sont des alliés qui m’orientent et me protègent.

Cette expérience dans l’atelier à Ibiza fut très puissante. Après plus de cinq ans de ce travail, je sens comme si c’était hier que José Luis m’a cousu la gorge après ma mort égorgée dans cette vie-là.

Je suis très reconnaissante d’avoir l’occasion de partager ce processus, qui m’a aidé à m’orienter vers un développement plus spirituel, mais, surtout, à devenir une personne plus complète.

Docteur José Luis Cabouli. Atrapamiento y recuperación del alma. Terapia de vidas pasadas: Un nuevo paradigma (Piégeage et récupération de l’âme. Thérapie de la vie passée: un nouveau paradigme). Ediciones Continente. Pages 123 à 134.
Traduction : Loto Perrella.


Note:

1 Notes à la version espagnole de Faust, par J. Roviralta Borrell. (N. de l’A.).